La matinée, organisée sous la forme d’une plénière, a été imaginée pour dresser un panorama exhaustif de la prévention en région. Quels acteurs, quels outils, quels enjeux, quel rôle pour les CPTS, mais surtout quel impact sur notre exercice alors que de nouveaux gestes (vaccination, Bilan de prévention…) ont fait leur entrée dans notre activité conventionnée ? Représentants des instances sanitaires, acteurs associatifs, experts de terrain : ils seront nombreux à prendre la parole. L’intervention de Me Brigitte Feuillebois, infirmière et conseillère experte des professions paramédicales au ministère de la Santé mais aussi au sein de l’Union Européenne, marquera un temps fort de ces échanges, qui seront tous conduits avec une politique de « micro tendu » pour enrichir les échanges et plus d’interactivité.
L’après-midi offrira l’occasion d’une introspection personnelle. S’appuyant sur les conclusions du récent sondage commandé par notre Union à l’institut Toluna-Harris Interactive, vos élus ont souhaité consacrer un temps à la question de la souffrance des soignants et de la violence à leur égard. Burnout, troubles musculosquelettiques, gestion du stress, du sommeil, de la surcharge émotionnelle : quels sont les signaux d’alerte à prendre en compte pour se prévenir du pire ? Rendez-vous le 21 novembre pour tout savoir.
Comme l’an dernier, l’URPS organise un système de navettes au départ de plusieurs villes du territoire (avec différents points d’étapes) et encourage le covoiturage pour garantir une desserte territoriale responsable.
Hommage aux infirmiers libéraux d’Occitanie
L’URPS Infirmiers Libéraux Occitanie est honorée de pouvoir, à travers l’exposition "L’empreinte d’un soin, l’écho d’une vie", mettre en lumière le travail de l’artiste nîmoise Vanessa Gilles, photographe-auteur aux multiples talents.
Militante d’une photographie engagée aux accents documentaires, capable de véhiculer par l’image des messages forts et authentiques, elle a accepté de poser six mois durant son regard singulier sur l’exercice infirmier libéral, à la faveur d’une itinérance régionale. Au contact des soignants, des patients et de leurs familles, elle aura renoué sans s’en apercevoir avec ce devoir de mémoire qui, de son propre aveu, l’anime intensément « et l’oblige du plus profond de son être », lui valant d’ailleurs de recevoir en 2019 le Prix des Nouvelles écritures pour Dotsa, un exigeant récit photographique sur l’internement des femmes tsiganes au coeur de la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs clichés sont actuellement visibles au Musée de l’immigration à Paris ou, plus proche de nous, au Musée de la Camargue. Elle livre ici une sélection de 25 clichés illustrant l’engagement infirmier dans sa forme la plus absolue. Ainsi, au-delà de l’empreinte d’un soin, c’est l’écho d’une vie qu’elle nous renvoie.
« Je retiens de ce voyage en terre infirmière une émotion indescriptible que mes photos parviennent à peine à retranscrire… Où les infirmiers, confrontés à tant de souffrance et d’injustice, à la rudesse d’une tournée et à la dureté d’une société comme la nôtre, considérant qu’ils doivent de surcroît composer avec leurs propres émotions, vont-ils puiser cette force qui les caractérise ? Je pensais, au jour 1 de ce voyage, dérouler le fil rouge de la fragilité. Il m’aura conduite vers cet espoir, sinon cette conviction, que geste après geste, on transforme une société fragile en quelque chose de plus fort"